L’Iris [菖蒲 - あやめ, ayame] est une suite dans les jeux de cartes traditionnels de hanafuda. Elle est généralement considérée comme la cinquième suite, représentant le mois de Mai [五月 - ごがつ, gogatsu] ou le numéro 5. Les cartes dans cette suite comportent toutes des fleurs d’iris bleuâtres. Il y a deux cartes Normales, une carte Ruban et une carte Animal/Objet. La carte Animal/Objet de l’Iris comporte un Pont de Huit Planches [八橋 - やつはし, yatsuhashi] au-dessus d’un marais bleu.
La carte Pont ne joue pas un très grand rôle dans les jeux de hanafuda les plus populaires, mais elle contribue au yaku Animaux/Objets générique au Koi-Koi et au Go-Stop.
La conception de cette carte fait référence à la section IX des Contes d’Isle, une compilation de proses et de poésies du 10-11ème siècle, dans laquelle un homme et ses compagnons voyagent au pays des Huits Ponts dans la province de Mikawa, une terre marécageuse avec un zigzag de ponts contruits au-dessus de ses rivières.
Au Go-Stop, la carte Ruban de l’Iris se combine avec le Ruban de la Glycine ainsi que le Ruban du Lespédéza afin de former le yaku du “Ruban d’Herbe”. Dans bien d’autres jeux, il ne joue aucun rôle particulier autre que celui de contribuer au yaku Ruban générique.
La suite de l’Iris, comme la plupart, comporte deux cartes Normales. Dans certains modèles, notamment le modèle echigobana, ces cartes contiendront chacune une moitié du poème acrostiche ci-dessous, possiblement écrit par Arihara no Narihira, de la section IX des Contes d’Isle. La première syllabe de chaque ligne, lorsqu’elles sont assemblées, épelle “kakituhata”, une ancienne prononciation désuète de “kakitsubata”, qui est un autre nom japonais pour désigner l’iris.
Japonais | Rōmaji | Français |
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- | Karagoromo | J’ai une femme |
- | kitutu narenisi | aussi proche de moi |
- | tuma si areba | qu’une robe de soie, |
- | harubaru kinuru | et je suis donc triste |
- | tabi wo si zo omofu | d’avoir voyagé si loin. |